• Aujourd'hui, ça va, je ne déprime pas alors que, pourtant, à 22h40, je n'ai toujours pas terminé de préparer mes deux heures de cours de demain 8h30, qui s'annoncent mouvementé (oui, ils ont été adorables lundi, ça ne peut pas durer). Eh bah, ça va quand même, je ne suis pas prise (de panique) par l'envie de me coucher immédiatement sans délai.

    Et pourtant, j'ai eu deux jours Youfemesques de merde. Qui ne connaît pas l'Iufm ne sait pas réellement ce que signifie perdre son temps. Passer une journée à écouter une sociologue raconter comment les élèves se sentent humiliés (pas beaux, les profs, vilains méchants), et comment il faut apprendre à écouter et accepter la diversité des élèves... Ouais, bah, 5h à écouter ça, et ton cerveau est aussi vide que les scenarii de la saison 3 de Prison Break (alors que la saison 1 était tellement exaltante et haletante (pas réussi à choisir un adjectif)). Bref, cette première journée a été marquée d'une double perte de temps puisqu'après la sociologue agressive (pourtant, je le promets, je n'ai rien du tout contre les socio, au contraire, mais elle... grrr), j'ai juste passé 2h dans les transports. Je précise que le matin j'avais déjà expérimenté ces deux heures, ce qui, je le conçois, est habituel pour beaucoup de travailleurs, m'enfin, c'est quand même 1h de plus que le temps habituel. Donc, je dirais, deux heures de perdues en plus.

    Autrement dit, si mes calculs sont exacts, j'aurais besoin d'une certaine dose de plutonium (ah non, après réflexion, ça marche avec tout) et d'une bonne machine à remonter dans le temps pour rattraper mes 7 heures perdues. J'suis pas une mauviette, mais c'est généralement le genre de truc qui me fait craquer (disons, l'accumulation).

    Bref, aujourd'hui, la perte de temps a été divisée par environ 2, mais je prends ça avec philosophie car...

    DANS 10 JOURS, JE SUIS EN VACANCES! Yep, bien le seul avantage d'être prof, gringos.
    Au passage, je déconseille quand même à qui veut l'entendre de faire ce métier de fous.


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  • Yes, aujourd'hui, j'ai la pure pêche!

    Bon, c'est pas tout à fait vrai mais... Ce matin, mon cours s'est bien passé, ma visite aussi, et j'ai un poids qui s'est envolé, un GROS poids, le poids lourd, le truc qui te fait péter un boulon, qui te fait douter de tout, qui te fait mal, qui te rend malade... Bah, je l'ai largué, ce matin. Il va revenir, il commence déjà à poindre son nez, mais j'espère qu'il ne va pas redevenir aussi lourd. J'en ai bavé.

    Bref, je ne veux pas vous parler de ça mais de toutes les fringues que je me suis acheté pour compenser, et me récompenser de tout ce stress.

    Vêtements achetés par compulsion: 6 / Euros dépensés: 220 / Vêtement non compté: 1 (pourtant, j'ai bien demandé: vous n'avez rien oublié? J'ai gagné un magnifique pull noir) / Satisfaction: totale.

    Je surkiffe chacun de ces habits, je ne culpabilise même pas de la dépense (eh quoi, merde, je bosse pas comme une malade pour un salaire de folie misérable pour rien!)

    Bon, à part ça, ce soir, y'a FBI, et moi j'aime. Tiens, ça me donne envie de faire une liste j'aime/j'aime pas, mais comme je n'ai aucun lecteur et que moi, je sais très bien c'que j'aime, et c'que j'aime pas, bah... Quoi que: parfois, c'est pas mal de mettre noir sur blanc tout ça, histoire d'ouvrir les yeux un peu plus vite (et voilà que je repars dans mon trip psy).


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  • Etats d'âme noire en compote, en berne, j'ai l'estomac noué et la gorge serrée, j'ai la haine contre ce blog en plus, car j'avais écrit un article dont j'étais ravie, pour une fois, et il me l'a squizzé. Aaah ça, non non non, ça ne me plait pas du tout. C'est encore pire que ça, là, j'avais donné quand même quelque chose, une grosse part de moi, j'avais vraiment envie que ça reste, je voulais garder ça. Là, je suis vraiment écoeurée.

    Ce boulot me rend malade à gerber mes tripes, à me rouler de douleur et d'angoisse, à hurler à la mort. Je ne veux pas mourir, et bien au contraire. Je crois bien que ce boulot là me donne l'impression de mourir à petit feu. J'ai pourtant eu une accalmie mais ça reprend de plus belle.

    Je m'arrête là, tant pis, car je dois bosser, et ça ne servirait à rien de réécrire ce que j'ai perdu, tant pis, ce serait trop artificiel. En substance: je hais mon boulot, j'aime mon mec, je veux vivre libre.


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  • Aujourd'hui, j'aimerais vous parler du petit dernier d'Anna Gavalda (non je ne parle pas d'un éventuel rejeton humanoïde qui beugle en buvant du lait, et qui agite ses mignons petits petons tous doux...): L'Echappée Belle. Il s'agit d'une nouvelle qui a été publiée chez France Loisirs en 2001 (je les déteste, mais c'est mon avis, et je le partage), que Gavalda a revue et corrigée en 2009, ce qui apparait dans des petits détails: elle parle de feu Bambi et d'un hommage à Bashung (je ne vous révèle rien, don't worry).

    Eh bien, mes amis, ça m'a bien plu. Oui, bon, on dit toujours que c'est facile, les romans de Gavalda, on croirait que n'importe qui pourrait les écrire. N'empêche que c'est plutôt réussi, à mon humble avis.

    Elle raconte à la première personne l'histoire d'une fratrie parfaite (deux frères, deux soeurs) qui décide, d'un coup de tête, de s'offrir une "échappée belle" le temps d'un week-end, et de fuir les soucis quotidiens pour se replonger dans les délices de l'enfance et de l'insouciance. Ce que j'ai trouvé extraordinaire, c'est la manière dont elle fait exister les personnages, à tel point qu'on se sent un peu voyeurs dans le sens où on a l'impression de lire les pensées intimes de Garance, le narrateur. A la réflexion, on a plutôt l'impression d'être sa meilleure amie, ou son journal intime, ou mieux, sa soeur: le texte est bourré de private jokes, et le lecteur est légèrement perdu. C'est vraiment une sensation étrange: c'est à la fois excitant et frustrant, toutes ces parenthèses, ces références qu'on comprend à demi et parfois pas du tout, mais derrière lesquelles on sent des souvenirs vivaces et émouvants.

    Alors quoi? Moi, je me suis demandé si on était vraiment dans de la fiction ou si Anna Gavalda ne nous donnait pas une grosse part d'elle-même dans cette nouvelle. Mais peu importe: j'ai été emportée dans un tourbillon intime, et ça m'a plu.

    Bon, gros bémol: je me suis parfois reconnue dans la chieuse Carine (la femme de Simon, l'un des frères) qui peut être impatiente avec ses belles-soeurs, par jalousie comprendra-t-on. Alors, j'voudrais dire à la mienne: je t'aime!


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  • C'est juste une journée interminable. Là, après avoir pleuré deux fois, crisé dix fois, eu envie de démissionner un million de fois (aujourd'hui), m'être sentie comme une pauvre merde toutes les deux minutes, on peut le dire, j'en ai ras la casquette, oui oui oui. J'me suis levée à 6h30, j'ai fais un cours de merde, et après deux heures d'attente, un autre cours encore plus de merde. Mes élèves ont été insupportables, j'ai été insupportable... et je suis dans la merde, et je vous... Non, même pas. En fait, maintenant que je suis enfin chez moi, je dois bosser. Eh oui car demain samedi jour de repos, de joie, de sortie, non, je dois aller bosser. Et je dois préparer ce cours que je n'arrive pas à préparer depuis plus d'une semaine pour le montrer à ma supérieure, pour qu'elle me le valide, pour enfin le faire à mes élèves lundi, devant mon inspectrice qui revient car j'ai été trop naze à sa première visite, et qui ne va pas être déçue, je le sens.Ce qui est chiant, c'est que dès que je dois bosser, j'ai une immense vague de fatigue qui vient m'assommer. C'est fou, la psychologie de comptoir hein?

    Pessimiste? Quelqu'un me l'a dit, une fois. Je suis d'un pessimisme destructeur. Ca fait plaisir, d'entendre ça, non? Ca remonte bien le moral, je trouve. Oui, je le suis peut-être, c'est vrai. Bref, ne parlons pas de cette histoire, je vous en dirais plus un jour, si j'en ai besoin. Là, j'ai juste besoin de dire que je me sens mal. Je me sens mal mal mal d'être aussi nulle. On dirait pas le blog d'une ado? Bah non, j'ai vingt-six ans, et c'est une crise d'adulte.

    Mais, et ça va expliquer mon titre, en fait, je voulais juste dire que j'ai un amoureux.Un vrai. Celui avec lequel on a envie de rester éternellement. Celui qui fait soupirer et ça fait du bien. Celui avec lequel on a juste envie de trainer au lit, à la maison, sans rien faire.

    Moi, j'aspire pas à grand chose, finalement, du moins en ce moment. Je rêve d'une seule chose: être débarrassée de ce boulot et pouvoir passer mon temps à buller, au chaud avec mon amour, devant la télé, dans le lit, avec un livre, une revue, avec de la musique, aller au cinéma, me détendre, et arrêter d'avoir sans arrêt cette petite voix qui me poursuit et me dit que IL FAUT BOSSER LA! Elle est d'ailleurs en train de me hurler dans les oreilles. Mais je m'en fiche, moi, j'ai mon amoureux.

    Entre parenthèses: ce qui est bien, quand on habite avec son amour, c'est que même quand on passe son temps à bosser, et si on n'est jamais disponible, bah on le voit quand même, il est là. Mais c'est pas très marrant quand je suis déprimée. Allez, j'y vais, je vais travailler. Motivée, hein.


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