• L'échappée Belle - Gavalda

    Aujourd'hui, j'aimerais vous parler du petit dernier d'Anna Gavalda (non je ne parle pas d'un éventuel rejeton humanoïde qui beugle en buvant du lait, et qui agite ses mignons petits petons tous doux...): L'Echappée Belle. Il s'agit d'une nouvelle qui a été publiée chez France Loisirs en 2001 (je les déteste, mais c'est mon avis, et je le partage), que Gavalda a revue et corrigée en 2009, ce qui apparait dans des petits détails: elle parle de feu Bambi et d'un hommage à Bashung (je ne vous révèle rien, don't worry).

    Eh bien, mes amis, ça m'a bien plu. Oui, bon, on dit toujours que c'est facile, les romans de Gavalda, on croirait que n'importe qui pourrait les écrire. N'empêche que c'est plutôt réussi, à mon humble avis.

    Elle raconte à la première personne l'histoire d'une fratrie parfaite (deux frères, deux soeurs) qui décide, d'un coup de tête, de s'offrir une "échappée belle" le temps d'un week-end, et de fuir les soucis quotidiens pour se replonger dans les délices de l'enfance et de l'insouciance. Ce que j'ai trouvé extraordinaire, c'est la manière dont elle fait exister les personnages, à tel point qu'on se sent un peu voyeurs dans le sens où on a l'impression de lire les pensées intimes de Garance, le narrateur. A la réflexion, on a plutôt l'impression d'être sa meilleure amie, ou son journal intime, ou mieux, sa soeur: le texte est bourré de private jokes, et le lecteur est légèrement perdu. C'est vraiment une sensation étrange: c'est à la fois excitant et frustrant, toutes ces parenthèses, ces références qu'on comprend à demi et parfois pas du tout, mais derrière lesquelles on sent des souvenirs vivaces et émouvants.

    Alors quoi? Moi, je me suis demandé si on était vraiment dans de la fiction ou si Anna Gavalda ne nous donnait pas une grosse part d'elle-même dans cette nouvelle. Mais peu importe: j'ai été emportée dans un tourbillon intime, et ça m'a plu.

    Bon, gros bémol: je me suis parfois reconnue dans la chieuse Carine (la femme de Simon, l'un des frères) qui peut être impatiente avec ses belles-soeurs, par jalousie comprendra-t-on. Alors, j'voudrais dire à la mienne: je t'aime!


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