• Alors comme ça, tu as un blog?

    Faut croire. Y'avait vraiment un bout de temps que j'en avais envie. J'veux dire, j'ai traîné sur quelques blogs, j'ai aimé, j'ai admiré gravement, j'ai envié, et au bout du compte, je m'suis dis que j'en voulais un aussi. J'sais pas si j'ai des choses à dire, ou plutôt si, trop de choses. En fait, j'vis une période pas simple. Je me prends la tête. Est-ce que je suis vraiment à ma place? Y'a une petite voix qui me hurle dans les oreilles que non. Et puis, y'a tout le reste qui me dit que bah, ma ptite dame, y'a un moment où faut bien gagner sa croûte, hein!

    C'est pas faux (comme dirait l'autre...). Mais en attendant, ce que j'me sens mal! Ce que c'est dur ce métier! Et pi, voilà la reconnaissance que t'as au bout. Non, mais franchement, qui en a quelque chose à foutre des profs? Qui est-ce qui considère encore que c'est un beau métier, plein d'avenir? Certainement pas les profs. A la limite, je dirais que ce sont eux les plus critiques. Oui, on se rend bien compte qu'on est dans la gueule du loup. Mais comment en sortir, j'te l'demande? Et je te raconte pas (oh, mais j'aurais bien aimé que tu m'racontes (bon, alors j'te raconte (prétérition))) comment les profs sont considérés par la majeure partie des humanoïdes. Ce que je préfère, ce sont les commentaires sur les vacances des profs.

    Alors, juste une mise au point (merci Jackie): les profs n'ont pas de vacances. Ce n'est pas une blague. Quand ils sont en vacances, ils passent juste leur temps à bosser. Quand ils ne sont pas en vacances, ils passent juste leur temps à bosser. Quand ils rentrent le soir, le midi, quelle que soit l'heure, une seconde journée complète de travail les attend. Et si ils ne bossent pas, ils dorment. Ou ils font comme moi, ils angoissent. Enfin moi, je cumule. Je suis tellement angoissée, et stressée, et tout et tout que je ne parviens pas à bosser. Et quand je n'ai plus le choix, ce qui arrive très vite, je m'abîme dans mon boulot.

    Disons que j'ai un besoin de reconnaissance, que je bosse comme une folle depuis le mois de septembre, que j'ai plus du tout envie de bosser, et que j'ai l'impression d'être une pauvre merde dans mon travail. Ouf, ça, c'est dit. Je crois que tout le problème est posé. Ce boulot, c'est juste pas possible. C'est dur. C'est loin de tout ce que j'avais rêvé pour moi. Et puis merde, j'ai jamais rêvé de ce boulot. Non, c'est vrai, je n'en ai jamais jamais eu la vocation. Ja-mais. Qu'est-ce que je fous là?

    J'me sens tellement nulle dans ce travail. Et en fait, c'est un vieux cercle vicieux, plus t'es nul, plus t'es nul. Non, en fait, c'est le Diable IUFM qui te donne cette désagréable et persistante impression. Parce que dès que t'es repéré, c'est foutu, ils t'attendent en haut des marches, tellement persuadés que tu vas rater la marche qu'ils ne sont pas loin de te pousser pour être sûrs qu'ils seront là quand tu te mangeras les dents en avant. Bon, après, tu peux toujours redoubler. Je ne veux pas. Non, vraiment, ce serait juste un putain de cauchemar de recommencer cette année. Surtout vu mon entrain, ma motivation pour ce boulot.

    Je suis professeur-stagiaire de français, je me démerde mal, et je HAIS cette année. Le ton est posé. Je crois franchement que si j'avais su avant de passer le Capes, je me serais enfuie en courant. Le problème, bah c'est que j'ai pas trop le choix, faut que je travaille. Sinon, je ferais quoi? A moi de trouver. Je vais y réfléchir. Je ne sais pas si c'est bien raisonnable de me traîner éternellement dans ce boulot alors que je suis déjà oversaoulée.

    Non, pour être tout à fait honnête, ce qui me perturbe le plus, c'est d'avoir des mauvais résultats. Je bosse énormément, enfin, j'ai l'impression, et surtout, je suis angoissée genre Président des USA qui sait qu'Armgeddon va lui tomber sur la gueule, et pourtant, pourtant, je suis mal notée, je fais boulette sur boulette. Je suis une mauvaise prof-stagiaire. Comment commencer plus mal, sous de plus mauvais augures, une nouvelle carrière?


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  • En ce moment, j'ai une frénésie de lecture. Je m'étais arrêtée pendant quelques temps, en me disant que je devais travailler et lire pour le boulot. C'est toujours le cas, sauf que j'ai décidé de me garder ce petit plaisir. En fait, ce grand plaisir. Donc, je me suis acheté plein de bouquins, totalement différents les uns des autres, et j'ai commencé mon festin.

    Aujourd'hui, je vous parlerai donc du dernier livre de Katherine Pancol, La Valse Lente des Tortues. C'est en fait la suite de son best-seller (c'est comme ça qu'on dit, dans le jargon) Les Yeux Jaunes du Crocodile. Pour conserver le mystère, je ne vous parlerai pas de l'intrigue mais sachez qu'il s'agit d'un mix entre policier et roman pour filles. Hmmm... ça ne donne pas trop envie, dit comme ça.

    Bon, en fait, c'était plutôt sympa à lire, mais disons que ça fait quand même 750 pages, et que ça sonne un peu creux, au bout du compte. Les personnages sont légèrement caricaturaux, entre Iris, la soeur beauté fatale qui traite tout le monde comme des sous-merdes, et Joséphine, l'héroïne neuneu qui se laisse marcher sur les pieds, entre l'histoire d'amour à rebondissements qui n'en sont pas et auxquels on s'attend aussi sûrement que ceux d'Avatar (j'ai ad-o-ré ce film, je l'ai vraiment surkiffé), on s'ennuie un peu par moments.

    Je nuance mes propos parce que si j'ai trouvé que ce livre ne décollait pas vraiment, j'ai quand même apprécié un peu de simplicité: simplicité dans l'écriture, simplicité à lire (je venais de terminer Le tour d''écrou de James, et pour le coup, c'est nettement moins évident...). Et puis, je me rend compte de toute la recherche que suppose d'écrire un roman.C'est vrai, en lisant toutes ces pages qui traitent aussi bien de mode que de PME en Chine, je me demandais combien de temps on peut mettre pour rassembler toutes ces infos.

    En bref, et pour terminer cette mini critique qui me sert d'exercice (oui parce que je suis en devenir, je n'existe pas, et mon style a tout à envier à Mme Pancol (bon par contre, sans me vanter, j'écris mieux que Loana (j'espère))), je conseille quand même de lire ce livre pour les voyages en train, en avion, en bus, en rer, mais aussi pendant les Mariages foireux et les soirées à 3 francs six sous. Et sinon, pour vous détendre en général et quand même passer un bon moment, car, pourquoi le nier, c'est tout de même agréable à lire!

    Voilà une bonne critique bien consensuelle (comme le livre, finalment). Ma spécialité. La prochaine fois, je vous parlerai de la guerre méchante et pas belle, du vol que c'est pas bien, et du merveilleux métier de prof, un métier d'avenir qui fait rêver (obsessionnelle, moi?)


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